Bien qu’il ait longtemps été associé à une alternative écologique au papier, le numérique est pourtant une source imposante de pollution.

« Si Internet était un pays, il serait classé troisième au monde pour sa consommation électrique, après la Chine et les États-Unis » — Gary Cook, spécialiste des technologies du numérique chez Greenpeace (2019). 

La pollution numérique en quelques chiffres :

Le numérique cause 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Une année typique de courriels entrants par personne représente un trajet de 320 km en voiture.

10 h de film haute définition équivaut à plus de données que l’intégralité des articles en anglais de Wikipédia.

La vidéo en ligne génère, à elle seule, 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Cet article aborde les causes de la pollution numérique ainsi que les solutions pour la réduire au sein de votre organisation.

Revoir ses modes de fonctionnement 

Quels sont les outils utilisés par les membres de votre équipe au quotidien? Utilisez-vous plusieurs serveurs de stockage inutilement? Disposez-vous d’une procédure d’archivage ou de destruction pouvant alléger vos serveurs, ou encore, d’une politique interne de sobriété numérique? 

Analyser et optimiser les outils et les méthodes de travail au sein de votre organisation permet d’éviter la multiplication inefficace de systèmes de documentation et de stockage qui contribue à la pollution numérique.

 

S’informer de l’empreinte écologique de vos fournisseurs numériques

Votre organisation utilise quotidiennement les services des géants du Web. Pensons, entre autres, à la flotte informatique (ex. Apple), au stockage de données (ex. Google Drive), aux outils de collaboration (ex. Slack), aux outils de communication (ex. Teams), aux moteurs de recherche (Google) et aux médias sociaux (ex. Facebook). 

Malheureusement, ces entreprises contribuent grandement à la pollution numérique, surtout avec l’usage de leurs gigantesques centres de données. Ceux-ci nécessitent une quantité imposante d’énergie. 

Vous pouvez choisir judicieusement les compagnies que vous encouragez en fonction de vos valeurs. Certaines tentent de se distinguer de la concurrence en offrant des alternatives plus écologiques que ce soit des services de visioconférence ou d’hébergement Web, ou même des moteurs de recherche. En faisant vos recherches, vous parviendrez sans doute à faire de belles découvertes! 

En ce sens, ce rapport de l’organisation Greenpeace a créé un système de notation pour quantifier les actions écologiques des géants du Web.

 

Minimiser le remplacement des équipements technologiques

La fabrication de ces équipements est responsable d’une grande partie de la pollution numérique.

D’ailleurs, des provinces canadiennes élaborent des projets de loi pour combattre l’obsolescence programmée, cette technique utilisée par des compagnies en technologies visant à réduire volontairement la durée de vie d’un produit pour augmenter son taux de remplacement. 

En attendant ces changements législatifs, votre organisation peut définir ses propres critères d’achat d’équipements technologiques en tenant compte à la fois de l’environnement et de la qualité. Effectuer une maintenance régulière sur ces équipements et prioriser l’achat seconde main sont aussi des alternatives efficaces pour minimiser le remplacement des équipements technologiques.

 

Les petits gestes à adopter

Ces gestes contribuent à réduire la pollution numérique lorsqu’ils sont appliqués individuellement. 

Privilégier le clavardage et le téléphone aux échanges courriel

Le clavardage et le texto sont 400 fois moins polluants que le courriel.

Éviter l’envoi de pièces jointes par courriel

Privilégiez l’envoi d’un hyperlien menant vers un document en ligne ou utilisez un outil de compression de documents (ex. WeTransfer). 

Fermer son ordinateur au lieu de le mettre en veille

Un ordinateur mis en veille génère tout de même 20 % à 40 % de sa consommation habituelle.

Ajouter à ses favoris les sites Web fréquemment utilisés

Rechercher un site Web par l’entremise d’un moteur de recherche (ex. Google) consomme quatre fois plus d’énergie que d’accéder au même site Web directement. 

Fermer sa caméra durant une rencontre virtuelle

Bien que ce geste soit moins convivial, il reste une méthode écologique. L’audio consomme moins de bande passante que la vidéo.

Désabonnez-vous des infolettres inutiles et supprimez les courriels qui ne sont plus nécessaires

Les données que vous ne consultez pas (surnommées données zombies) représentent 20 % des données des systèmes d’information. Réduire à la source permet d’éviter la pollution numérique inutile générée par l’envoi de l’infolettre et sa suppression automatique par la suite.

Vous aimeriez mettre en œuvre des pratiques de communication plus durables au quotidien?  Prenez rendez-vous dès aujourd’hui pour une rencontre exploratoire avec The Storyteller! 

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